Archives mensuelles : septembre 2014

La dette du Québec augmente de 25 millions $ par jour

Sophie Doucet

Sophie Doucet

En se  basant sur les données fournies par le ministère des Finances dans son Plan budgétaire 2014-2015, l’institut économique de Montréal estime que la dette augmentera  de 9,3 milliards $ d’ici au 31 mars 2015, ou 25 millions $ par jour, ou 17 670 $ par minute, ou 294 $ par seconde.  La dette du secteur public québécois dépasse maintenant les 264 milliards de dollars. C’est l’équivalent d’un endettement de plus de 129 000 $ pour une famille de quatre personnes ou de plus de 66 000 $ par contribuable.

25 millions  $ par jour ! Indignez vous écrivez au ministre des finances !

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Visionnez la dette du Québec en temps réel
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0 22 avril 2012  fin de la manif la main

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Oléoduc Énergie-Est : rien ne justifie le fatalisme

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Les groupes de pression s’organisent aux quatre coins du Québec pour contrer le projet d’oléoduc de Trans Canada  Ce projet d’Oléoduc d’Énergie Est s’étendra sur 4 600 kilomètres et transportera environ 1,1 million de barils de pétrole brut par jour de l’Alberta et de la Saskatchewan vers des raffineries de l’Est du Canada. Le projet Oléoduc Énergie Est comporte trois principaux volets : la conversion d’un pipeline, la construction d’un nouvel oléoduc et la construction de nouvelles installations connexes. Énergie Est convertira un gazoduc existant en un pipeline de transport de pétrole entre Burstall en Saskatchewan et Cornwall en Ontario. De nouvelles sections de pipeline devront être construites en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, dans l’est de l’Ontario, au Québec et au Nouveau-Brunswick pour relier le pipeline converti. Enfin, des installations connexes, soit des stations de pompage, des terminaux de réservoirs de stockage et des installations maritimes, seront construites pour assurer le transport du pétrole brut de l’Alberta au Nouveau-Brunswick.Oléoduc d’Énergie Est s’étendra sur 4 600 kilomètres.

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 Au cours de l’été des citoyen-nes ont marché 700 km lors de la Marche pour la Terre mère pour sensibiliser les communautés aux risques du tracé qu’emprunterait l’oléoduc Énergie Est de TransCanada. Alexandre Desjardins, avocat au Centre québécois du droit de l’environnement a réfléchi aux enjeux juridiques et sociaux de ce projet d’Oléoduc.

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L’oléoduc d’Énergie Est s’étendra sur 4 600 kilomètres

« On sent planer dans la population un certain sentiment d’impuissance face aux décisions et orientations de nos décideurs, qui ne semblent pas être prises en fonction de l’intérêt public, mais plutôt en fonction d’intérêts privés, notamment ceux de l’industrie pétrolière au Canada. Cette constatation me semble particulièrement vraie dans le dossier du projet d’Oléoduc Énergie Est de l’entreprise TransCanada. Je suis pourtant convaincu que rien n’est joué et que les citoyens et leurs représentants auront encore un rôle important et essentiel à jouer dans ce projet, comme dans bien d’autres, passés, présents et à venir.Il est pour moi évident que l’industrie pétrolière canadienne jouit actuellement d’un contexte non seulement politique, mais aussi juridique favorable à son développement au Canada. Mais cela n’est pas une raison de baisser les bras pour les citoyens qui souhaitent se faire entendre et avoir un impact sur ce projet, bien au contraire!Tout d’abord, le contexte politique pourrait rapidement changer, notamment à la lumière des élections fédérales de novembre 2015, puisque tout porte à croire que ce sera le gouvernement canadien qui sera élu à ces élections qui décidera d’autoriser ou non ce projet. Que peut faire le gouvernement du Québec? Sur le plan politique, il est clair qu’une province comme le Québec peut au moins exiger le respect de certaines conditions (redevances, protection de l’environnement, retombées économiques, etc.) pour approuver la construction d’un pipeline de 700 km sur son territoire. Une ferme opposition à ce projet aurait aussi un impact certain. Si la Colombie-Britannique l’a fait pour le projet Northern Gateway, pourquoi le Québec ne pourrait-il pas aussi le faire? Sur le plan juridique, l’entreprise TransCanada clame haut et fort qu’elle n’accepte de se soumettre à la Loi sur la qualité de l’environnement qu’à titre de bon citoyen corporatif, puisqu’il s’agit d’un projet de compétence fédérale. Pourtant, rien n’est moins sûr. Les entreprises et activités de nature fédérale ne sont pas exemptées de respecter les lois environnementales québécoises.D’ailleurs, en mai dernier, la veille de l’audition d’une demande d’injonction pour stopper les forages prévus à Cacouna, l’entreprise a déposé une demande d’autorisation en vertu le la Loi sur la qualité de l’environnement, répondant  ainsi à un des éléments qui lui était reproché, et accepté de suspendre ses travaux le temps que Québec rende sa décision. On connait cette décision, mais le point est le suivant: le gouvernement du Québec est en droit d’exiger le respect de ses lois environnementales sur son territoire. Bien sûr, cela pourrait mener à des litiges, des « chicanes », mais cela ne devrait pas freiner un gouvernement qui se tient debout, au contraire!

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Qu’en est-il des citoyens? Même si notre gouvernement provincial semble déjà avoir pris position en faveur de la construction de cet oléoduc, il demeure que les citoyens du Québec seront appelés à se prononcer sur ce projet lors d’audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) qui auront lieu dans les prochains mois. Bien que le gouvernement du Québec ne soit pas lié par les recommandations du BAPE, on imagine mal nos élus provinciaux rejeter du revers de la main le fruit d’une large consultation indépendante de la population. Sinon, à quoi servirait ce processus? Il y aura aussi des audiences de l’Office national de l’énergie, lequel aura la tâche de recommander ou non le projet au gouvernement fédéral. Mais la participation à cette tribune peut être plus complexe que dans le cadre du BAPE. Les propriétaires de terres sur lesquelles sera construit le pipeline ont tout intérêt à se rassembler et à se faire représenter pour faire face collectivement à ce projet. Un nombre important de propriétaires sera en mesure d’exiger beaucoup plus qu’un propriétaire seul, plus facilement contournable ou expropriable…

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Enfin, plusieurs organismes environnementaux et groupes de citoyens se mobilisent. Après une première victoire devant les tribunaux en mai dernier, quatre groupes environnementaux ont essuyé un revers il y a quelques jours devant la Cour supérieure du Québec, alors qu’ils tentaient de démontrer que les spécialistes des bélugas n’ont pas été consultés avant d’autoriser des travaux de forage à Cacouna, dans l’habitat essentiel de ces mammifères marins. Mais ce revers au stade de l’injonction provisoire ne signifie pas que le processus suivi par les décideurs était conforme, ni qu’aucun gains n’ont été faits, lesquels peuvent se calculer en termes de visibilité, d’informations, de positionnement, etc.Dans ce cas précis comme pour l’ensemble du projet, les contestations judiciaires ne sont vraisemblablement pas terminées. Et c’est légitime car s’il y a un projet où les lois environnementales canadiennes doivent être appliquées rigoureusement, c’est bien celui-ci! Heureusement, des organismes environnementaux, des citoyens et des communautés autochtones veillent au grain. D’ailleurs, pour prendre à nouveau l’exemple de la Colombie-Britannique, pas moins de 12 recours sont devant les tribunaux pour contester le rapport déposé par l’ONÉ il y a près d’un an. Rien ne justifie le fatalisme, donc. Mais n’oublions pas une chose, les efforts requis pour influencer ce projet seront à la mesure de son ampleur, c’est à dire immenses! »

Source : CQDE – Le Centre québécois du droit de l’environnement

stevie

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Ciné sélection

rosenewDepuis un certain temps je réfléchissais à une chronique cinéma qui traiterait de sujets d’actualités, et qui prendrai la relève cinéma qui était autrefois publiée sur ce site.  Dans cette nouvelle chronique mensuelle je souhaite partager avec vous mes coups de cœur et vous faire découvrir des cinéastes que vous ne verrez jamais dans les médias traditionnels.  Pour cette première rubrique je vous propose trois films qui traitent des médias de masse et de la consommation

Le premier film s’intitule « Je consomme donc je suis – Vivez, prospérez, consommez ! ».  On y découvre comment dans la société de consommation, le neuf et le beau ne suffisent plus : il faut posséder (parfois en plusieurs exemplaires) les produits dernier cri les plus performants. Les achats ne sont plus destinés à répondre à des besoins fondamentaux, mais à satisfaire nos désirs, à être enviés, à épater.

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Dans « Temps de cerveau disponible. Les médias de masse », on analyse l’impact de la télévision sur les masses et sur nos comportements sociaux, ainsi que leurs impacts sur la bourse.  Le film traite essentiellement de la télévision française ou européenne, cependant des liens intéressant peuvent être faits avec le Québec.

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« L’impossible révolte des peuples d’occident »t est un court métrage qui fait le lien entre le pouvoir des médias et la force de l’argent et qui cherche à démontrer que malgré les crises, malgré les inégalités, malgré le règne de la finance, les peuples d’occident restent passifs, comme anesthésiés par le système médiatique, politique et consumériste.

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Le parcours fabuleux de Line Beauchamp

Félix

Félix Dubé-Nguyen Jr.

Telle une hydre à trois têtes l’ancienne ministre libérale de l’éducation, Line Beauchamp, reprend du service.  Celle qui fut la 15e vice-première ministre du Québec vient d’être nommée à l’Unesco par le gouvernement Couillard comme représentante du Québec au sein de la délégation permanente du canada, à Paris

Au cours du printemps 2012, en tant que ministre de l’Éducation, Line Beauchamp a été  au cœur de la grève étudiante qui s’opposait à la hausse des droits de scolarité.  Cette grève qui fut la plus longue grève étudiante de l’histoire du Québec la força à démissionner de son poste de députée de Bourassa-Sauvé, de ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport et de Vice-première ministre du Québec.

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Après 13 semaines de manifestations.  Beauchanp  affirmait en conférence de presse, qu’elle ne faisait « plus partie de la solution ». Celle qui était farouchement opposée à la gratuité scolaire vient d’apprendre avec stupeur que l’UNESCO y est favorable.

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0 22 avril 2012  fin de la manif la main

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Les Attikamaekws déclarent unilatéralement leur souveraineté sur leurs terres ancestrales

Oitarp

Oitarp

Les indignés du Québec sont aux côtés de leurs frères et sœurs autochtones dans leur longue marche vers la souveraineté et la reconquête de leur territoire.  La reconquête de la souveraineté de la nation Attikamaekw sur ses terres ancestrales permettra la protection et la mise en valeur d’un nouveau modèle de protection de leur territoire.  Les terres ancestrales des Attikamaekws sont actuellement la proie des compagnies forestières, ce qui perturbe grandement le mode de vie traditionnel des autochtones.

Les indignés du Québec saluent avec beaucoup de respect et d’émotion la déclaration de souveraineté d’Atikamekw Nehirowisi,  Comme Québécois, il est essentiel d’appuyer  et de soutenir la souveraineté des Attikamaekws car ce merveilleux projet de protection du territoire pourra se faire en partenariat avec des Québécois qui partagent les valeurs  autochtones et qui se soucient de l’environnement. À court terme, cela ne pourra que favoriser nos luttes pour l’indépendance respectives de nos deux peuples! Soyons tou(te)s debouts aux côté de nos sœurs et frères Attikamekw pour les aider à relever ce défi immense qu’ils ont choisit de relever. Ils sont un exemple pour nous tou(te)s… Aidons les à nous aider!

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DÉCLARATION DE SOUVERAINETÉ D’ATIKAMEKW NEHIROWISIW
 
Nous, Atikamekw Nehirowisiw, sommes une Nation à part entière en vertu d’Atikamekw Tiperitamowin, la gouvernance atikamekw. Nous, Atikamekw Nehirowisiw, maintenons notre souveraineté sur Nitaskinan, territoire ancestral légué par nos ancêtres depuis des temps immémoriaux. Nitaskinan est notre patrimoine et notre héritage des plus sacrés. Notre Créateur a vouluque nous puissions vivre en harmonie avec Nikawinan Aski, notre Terre Mère, en nous accordant le droit de l’occuper et le devoir de la protéger. Nitaskinan a façonné notre mode de vie et notre langue; c’est ce qui nous distingue des autres Nations. Atikamekw Nehiromowin, cette langue commune qui nous unit et véhicule toute notre existence, est une expression de notre héritage. La transmission de notre culture, de nos valeurs et de nos connaissances fondamentales se poursuit depuis la nuit des temps par le biais de notre tradition orale. C’est ainsi que le patrimoine et l’héritage d’Atikamekw Nehirowisiw se perpétuent. Ce sont des richesses que nous voulons léguer à nos futures générations.
L’application de notre souveraineté se traduit par notre occupation de Nitaskinan, la pratique de nos activités traditionnelles et l’établissement de relations avec les autres Nations tel que véhiculé par nos traditions orales et par les Wampums. Atikamekw Nehirowisiw a su entretenir des relations harmonieuses avec les Nations voisines : les Innuà l’est, les Eeyou au nord, les Abanaki Iriniw, au sud et les Anishnabe à l’ouest. Atikamekw Nehirowisiw entend maintenir et exercer sa gouvernance territoriale sur l’ensemble de Nitaskinan. Pour ce faire, Atikamekw Nehirowisiw a la volonté de faire de son peuple une instance politique et économique incontournable.
Le consentement d’Atikamekw Nehirowisiw est une exigence pour tous développements, usages et exploitations de ressources situées dans Nitaskinan. La pérennité des ressources de Nitaskinan devra être assurée et l’occupation traditionnelle d’Atikamekw Nehirowisiw respectée. La protection de Nitaskinan, la défense de son mode de vie et de ses aspirations animeront en tout temps les actions d’Atikamekw Nehirowisiw et de ses institutions actuelles et futures. À cet égard, Atikamekw Nehirowisiw utilisera tous les moyens qu’il jugera appropriés pour la défense de ses droits et de ses intérêts.
Nous ne sommes pas Canadiens, nous ne sommes pas Québécois, nous sommes Atikamekw Nehirowisiw et nous appartenons à Nitaskinan.
Nisitotamokw, prenez acte,Atikamekw Nehirowisiw, Nitaskinan
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DOSSIER COMPLÉMENTAIRE

http://ici.radiocanada.ca/regions/mauricie/2014/09/08/004-nation-atikamekw-declaration-souverainete-territoire.shtml

http://www.lapresse.ca/actualites/national/201409/08/01-4798261-les-atikamekws-declarent-leur-independance.php

https://lesindignesduquebec.wordpress.com/2014/08/21/solidarite-avec-les-anishinabe-de-la-nation-algonquine/

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Rassemblement Populaire devant l’Assemblée Nationale : dossier oléoduc Énergie Est et des hydrocarbures en général

Le 21 septembre prochain se tiendra, juste avant le sommet de l’ONU sur le climat, une gigantesque manifestation à New York et dans plusieurs autres villes dans le monde afin d’appeler les dirigeants du monde à s’engager en faveur d’actions concrètes pour éviter les impacts climatiques catastrophiques.
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Dans ce cadre et en solidarité avec cette mobilisation populaire, Stop Oléoduc Capitale-Nationale, en collaboration avec les organisations environnementales, syndicales, populaires, féministes et étudiantes, appelle à un Rassemblement Populaire devant l’Assemblée Nationale pour faire connaître la volonté exprimée si clairement par la population du Québec le 22 avril 2012, à l’occasion de la Journée de la Terre, soit la volonté de refuser une politique énergétique centrée sur le développement des hydrocarbures défendue par le gouvernement Harper. Cette politique est aujourd’hui soutenue par le gouvernement du Parti libéral du Québec de Philippe Couillard, comme le démontre l’autorisation des forages à Cacouna avant même la consultation de la population ou d’un quelconque avis scientifique. Ces différents gouvernements outrepassent délibérément le fait que leurs décisions actuelles compromettent directement la qualité de notre avenir et celle des générations futures.

Quebec anCe rassemblement débutera à 13 h00 et sera marqué de prises de parole de différentes organisations et sera l’occasion d’envoyer des messages aux élu-e-s et à l’ensemble de la population afin de leur faire savoir que non, nous n’accepterons pas de nous enfoncer dans le péril climatique sous le faux prétexte que nous devons absolument développer une industrie aussi archaïque et irresponsable que celles des hydrocarbures. Les alternatives et les solutions existent; tout ce qu’il manque, c’est la volonté d’agir et de confronter les intérêts pétroliers et gaziers en place qui nous forcent à stagner et à régresser sur le plan énergétique, économique et écologique.

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Ce rassemblement s’inscrit dans une série d’événements organisées par Stop Oléoduc Capitale-Nationale afin de faire monter la pression populaire sur le dossier de l’oléoduc Énergie Est et des hydrocarbures en général. Alors, venez nombreux et nombreuses, invitez vos proches et parlez-en à votre entourage, car nous ne pourrons pas affronter le péril climatique seul. Nous avons besoin de vous tous et vous toutes!   Inscrivez-vous ici 

bélou

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Ce traité de Paris qui dérange Ottawa et embarrasse Paris

OITARP

Oitarp

Une fois encore le gouvernement conservateur de Stephen Harper continue à museler le Québec en exerçant un contrôle sans précédent sur la liberté d’expression. À la manière des gouvernements totalitaires, le gouvernement Harper a sa façon bien à lui de réécrire l’histoire canadienne.  Ainsi « depuis deux ans, Ottawa a tout fait pour empêcher la venue à Québec de l’original du traité de Paris, qui sera finalement exposé du 22 septembre au 2 octobre au Musée de la civilisation de Québec. Document fondateur de l’histoire du Canada, le traité de Paris est celui qui a mis fin, en 1763, à la guerre de Sept Ans et scellé la cession du Canada à l’Angleterre après la défaite des plaines d’Abraham.»

tdpSelon le quotidien Le Devoir « Il aura fallu deux ans de combat diplomatique pour faire venir ce précieux document, qui aurait normalement dû être exposé l’an dernier, année de son 250e anniversaire. De sources française et canadienne, Le Devoir a appris que c’est la décision favorable du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, au printemps dernier après la visite de la ministre québécoise des Relations extérieures, Christine Saint-Pierre, qui a finalement tranché le débat contre l’avis de la direction du Quai d’Orsay et de l’ambassadeur de France à Ottawa, Philippe Zeller, qui craignaient de mettre à mal les relations de Paris avec Ottawa.

« Ottawa nous a mis tous les bâtons dans les roues », a confirmé l’historien Denis Vaugeois jeudi soir dernier lors d’une table ronde tenue à la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. L’ambassadeur de France à Ottawa a « informé Paris que la venue du traité ne serait pas bienvenue au Canada », a-t-il déclaré. Selon cet ancien ministre des Affaires culturelles du Parti québécois qui a multiplié les voyages à Paris pour faire venir le document au Musée de la civilisation de Québec, cette exposition entrait en contradiction avec la politique de commémoration du gouvernement fédéral qui ne souhaitait pas rappeler cet épisode douloureux de l’histoire du Québec. Ottawa avait plutôt choisi de célébrer le 200e anniversaire de la guerre anglo-américaine de 1812-1813.  À Ottawa, malgré les pressions du consul général de France à Québec, Nicolas Chibaeff, l’ambassadeur français Philippe Zeller aurait fait « tout son possible » pour s’opposer à la venue du traité, nous a-t-on confirmé à Paris. Il aura d’ailleurs fallu attendre des mois pour obtenir la décision définitive des archives du Quai d’Orsay, seul dépositaire du traité. « Il y a certainement eu des pressions d’Ottawa », nous dit-on à Paris, car Ottawa craignait que cette exposition, alors que le PQ était toujours au pouvoir, ne ravive les sentiments nationalistes. À l’ambassade de France à Ottawa, on se contente d’évoquer un conflit d’agenda. L’ambassadeur souhaitait, dit-on, que la venue du traité (qui a aussi permis à la France de conserver Saint-Pierre et Miquelon) ne coïncide pas avec la visite du président François Hollande à la fin octobre. De son côté, le porte-parole du ministère canadien des Affaires étrangères affirme qu’il « n’a pas été impliqué dans des discussions avec les autorités françaises à ce sujet ».

La Nouvelle-France lors du traité de Paris en 1763

La Nouvelle-France lors du traité de Paris en 1763

La copie anglaise refusée

Pourtant, dès septembre 2012, le Musée canadien des civilisations à Gatineau (rebaptisé Musée canadien de l’histoire) a rejeté les propositions qui lui ont été faites d’exposer ce document fondateur du Canada. À l’époque, l’historien américain Donald C. Carleton Jr préparait la venue de la copie britannique du traité de Paris à l’Old State House de Boston. Son objectif était de rappeler que l’élimination de la menace française au Canada avait fortement contribué à accélérer l’indépendance des États-Unis, ceux-ci n’ayant plus besoin des Britanniques pour se défendre. Carleton s’est naturellement tourné vers les institutions fédérales canadiennes pour faire venir le document au Canada. Après quelques contacts, il s’est buté à une fin de non-recevoir. Le 6 septembre 2012, la directrice du « développement créatif et apprentissage » du musée, Lisa Leblanc, informa l’historien que le musée n’envisageait aucune « exposition d’envergure » sur le traité.

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Reddition de la Nouvelle-France aux Britanniques, Montréal, 1760

Le lendemain, Donald C. Carleton confiait à l’historien québécois Jocelyn Létourneau avoir été « naïf ». Il se disait totalement « déconcerté par la façon dont l’anniversaire de 1763 est, ou plutôt n’est pas, pris en considération par les institutions canadiennes ». Contactée par Le Devoir, Patricia Lynch, du Musée canadien de l’histoire, soutient que si la proposition de Donald C. Carleton a été rejetée, c’est parce que « les dates ne correspondaient pas pour nous ». L’attachée de presse affirme aussi que le musée a« fait des démarches auprès du ministère [français] de la Défense, ainsi que les Affaires étrangères de la France, pour l’emprunter [le traité] ». Or, la direction des archives diplomatiques du ministère français des Affaires étrangères n’a jamais reçu de demande officielle.

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Après deux ans de querelles diplomatiques larvées, le traité sera finalement exposé au Musée de la civilisation de Québec où, compte tenu des conditions de conservation exigeantes, il ne devait être vu que par petits groupes et sur réservation. Mais la demande populaire a obligé le musée à ouvrir la visite plus largement. « Dans l’inconscient collectif, la Conquête demeure quelque chose d’extrêmement important », affirme le directeur général, Michel Côté. Pour Denis Vaugeois, l’attitude du gouvernement fédéral demeure inacceptable.« Harper ne voulait rien savoir de 1763 ni raviver ces souvenirs qui évoquent la cession du Canada, dit-il. C’est incroyable ! Le Canada est pourtant né de ce document qui marque le début de la colonisation britannique. Pourquoi a-t-on si peur de le rappeler ? »

Source : Le Devoir

stevie

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4,2 millions $ dépensés pour deux croix ?

Charles de Lorimier

Charles de Lorimier

Dans la Province de Québec les croix ça coûte cher! En effet, entre les restaurations de la croix du Mont-Royal, et l’argent dépensé pour changer les lumières de la croix de Sainte-Adèle les contribuables du Québec continuent à faire les frais de tout ce délire religieux.

À Saint-Adèle, la Cour supérieure vient de condamner un propriétaire  à laisser passer les employés municipaux sur son terrain pour qu’ils effectuent l’entretien de la croix de la Ville, après un procès de 18 jours qui aura coûté 2 M$ de frais juridiques aux contribuables et 1,5 M$ au citoyen.

Cette saga s’inscrit dans la lignée de la croix du Mont-Royal qui remonte à septembre 2007.  On se rappellera qu’à cette époque où l’on se questionnait sur la laïcité dans les espaces publics, la Ville de Montréal avait annoncé qu’elle entreprendrait des travaux majeurs de 1,5 M$ pour garder debout la croix du mont Royal. La conseillère municipale et mairesse du Plateau-Mont-Royal, Helen Fotopulos, responsable du développement du mont Royal, avait confirmé la nouvelle au Journal de Montréal.  Trois ans plus tard, en 2010, le conseil d’agglomération de Montréal votait l’attribution d’un contrat de 700 000 $ pour la troisième phase de la restauration de la croix du mont Royal, entamée en 2006.  Suite à l’attribution de ce contrat le conseiller Alex Norris, de Projet Montréal, soulignait que les honoraires de Géniplus, entreprise qui supervisait « les travaux, sont passés de 162 500 $ à 410 500 $ depuis le lancement du projet». Les journaux s’emparèrent un temps de l’affaire et le journal La Presse titra Réfection de la croix du mont Royal: la Ville s’apprête à payer le double .

Credit : © David Giral

Credit : © David Giral

Dans la province de Québec, le patrimoine ça n’a pas de prix !

Pour la petite histoire rappelons que la croix du Mont-Royal a été érigée en 1924 par la Compagnie Dominion Bridge selon les plans de Pierre Dupaigne, prêtre sulpicien, sous la surveillance des architectes Gascon et Parent. J.-A. Saint-Amour fut chargé de l’illumination du monument et  la Montreal Light, Heat and Power fournit l’électricité gratuitement. La croix du Mont-Royal illumina pour la première fois le ciel de Montréal le 24 décembre 1924.

En 1992, dans le cadre des fêtes du 350e anniversaire de la fondation de Montréal, le système d’éclairage a été remplacé par un système à fibre optique. Son inauguration a eu lieu le 15 mai 1992. L’avantage de ce nouveau système est de pouvoir modifier la couleur de l’illumination sans avoir à changer manuellement toutes les ampoules ce qui prenait deux heures auparavant.  Quel progrès merveilleux, mais un peu cher quand même ! Quant à la croix de Saint-Adèle la chicane juridique a coûté jusqu’ici  2 millions de dollars de frais juridiques aux contribuables et 1,5 million à l’homme d’affaires, selon les informations transmises au Journal de Montréal.

0 22 avril 2012  fin de la manif la main

 

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