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La charte de la fausse laïcité québécoise

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Le gouvernement québécois souhaite interdire le port des signes religieux apparents dans les institutions publiques. Il propose d’inscrire dans sa chatre, la neutralité de l’État et le caractère laïque des institutions publiques 

Pour mieux encadre les accommodements religieux le gouvernement propose de

1. «Modifier la Charte québécoise des droits et libertés de la personne»

2. «Énoncer un devoir de réserve et de neutralité pour le personnel de l’État»

3. «Encadrer le port de signes religieux ostentatoires»

4. «Rendre obligatoire le visage à découvert lorsqu’on donne ou reçoit un service de l’État»

5. «Établir une politique de mise en œuvre pour les organismes de l’État»

Le gouvernement se propose également d’inscrire le principe de la neutralité religieuse de l’État et le caractère laïque des institutions publiques afin de créer un devoir de réserve et de neutralité en matière religieuse de la part des employés de l’État. Du même coup le gouvernement propose d’interdire aux employés de l’État le port de signes religieux «facilement visibles» tels que le voile islamique, le turban sikh, la kippa juive ou la croix chrétienne. Toutefois le port de signes «non ostentatoires» (pendentif, boucle d’oreille, bague, etc.) à l’effigie d’une croix, d’une étoile de David ou du croissant islamique, pour ne nommer que ces exemples, serait permis.

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Une pseudo laïcité

En fait, le gouvernement Marois propose une laïcité à deux vitesses, puisque dans les faits l’Assemblée Nationale du Québec conserve le crucifix installé par Maurice Duplessis en 1936, pour souligner l’union de l’Église et de l’état. Le Syndicat de la fonction publique et parapublique (SFPQ), même s’il appuie le projet de charte des valeurs québécoises du gouvernement, s’oppose farouchement à cette pseudo laïcité en exigeant le retrait du crucifix de l’Assemblée nationale. Selon Lucie Martineau, présidente de la SFPQ un syndicat qui représente quelque 40 000 membres : « Si on veut être cohérent, on enlève tout. Et si j’étais d’une autre religion je l’exigerais» », a t-elle ajouté.

Devoir de mémoire

Rappelons que le crucifix jugé patrimonial par le gouvernement québécois, n’a fait son appatrition au Parlement qu’en 1936, pour souligner l’alliance étroite entre l’glise et l’État. Comme l’a si justement souliigné Mme Martineau «L’Assemblée nationale a été fondée en 1792 par le parlement du Bas-Canada, mais le crucifix est arrivé avec Maurice Duplessis et on a appelé ça la période de la grande noirceur».  

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En 1887 il n’y avait aucun crucifix à l’assemblée Nationale du Québec 

De la grande noirceur à la grande obscurité

Pour éviter que le Québec ne passe de la grande noirceur à la grande obscurité, le gouvernement a le devoir de s’assurer que l’État est vraiment laïque en retirant cet objet religieux de l’assemblée Nationale pour le rentrer là où il doit être, c’est à dire au musée !

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Crucifix à l’assemblée Nationale du Québec

Ce faisant, il enverra un signal positif aux autres membres des communautés religieuses du Québec, qui pourront alors se joindre à cet état laïc, comme l’ont fait les communautés religieuses catholiques québécoises lors de la seconde moitié du vingtième siècle. 

Félix Dubé-Nguyen Jr.

Félix Dubé-Nguyen Jr.

Indigné québécois 

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